La Villa mauresque d'Essaouira
Les
fontaines du jardin de l'hôtel laissaient entendre un friselis
rafraîchissant en ce matin de printemps déjà chaud. La luxuriance
du jardin irrigué était un havre de tranquillité pour les
oiseaux. Abrités du vent de l'océan et bénéficiant de l'ombre et
de l'humidité rare en cette partie du Maroc, ils étaient une
multitude d'espèces aux chants variés et délicieux en ce début de
séjour.
J'étais
venu pour boucler un chapitre qui m'incombait d'un bouquin
scientifique et je ne repartirais que cela terminé. J'étais seul,
dans un lieu agréable, sans stress et sans tension, il fallait
seulement que je m'y colle. Heureusement la structure était déjà
posée et à raison de trois ou quatre heures par jour, deux semaines
devraient suffire.
Les
premiers jours le travail avançait bien et je m'accordais
l'après-midi des balades dans cette ville superbe, le port, le bord
de mer.
Un
matin un serveur vint me trouver avec un message dans le jardin ou je
travaillais devant mon ordinateur.
— Monsieur
Nassim aimerait vous convier à dîner demain soir. Vous pouvez
donner une réponse au concierge de l'hôtel. Si vous en êtes
d'accord un taxi viendra vous chercher vers 17h…
Nassim
? À Essaouira ? J'avais beau chercher dans ma mémoire, je ne voyais
personne de connu. L'après midi, connecté en Wi-Fi dans ma chambre, j'explorais mes différents mails à la recherche de ce nom. Il en
apparut un sur un compte mail qui me servait essentiellement à mes
contacts sur les sites gays. Nassim... Nassim ? Le mail était assez
laconique. Il venait du Maroc et référence était faite à un site
BDSM que je visitais quelquefois.
Dans
ma réponse j'écrivais aller bientôt dans son pays pour finir un
boulot au calme. Mais je ne disais pas où, ni quand... se
pourrait-il que ce soit ce Nassim ?
Je
ne suis pas trop au fait des subtilités techniques des smartphones.
Etais-je localisable ? Tout ceci était très mystérieux et
excitant et j'acceptais l'invitation avec curiosité.
Le
soir, n'ayant aucun souvenir de mon CV, je me connectai sur le site
pour y jeter un oeil. L'interprétation ne prêtait guère à
supputation : je paraissais vraiment une vieille lope ! Ce qui était
très exagéré. Compte tenu de mon expérience très limitée, cela
tenait plutôt du fantasme. À la curiosité s'ajouta une légère
inquiétude car la fiche de « Nassim » sur le site était
totalement non explicite. Où allais-je mettre les pieds ?
Le
lendemain matin je n'avais pas vraiment la tête à la rédaction de
mon chapitre... Mon esprit s'échappait souvent en spéculations sur
la soirée à venir.
Les
heures avançaient mon inquiétude aussi, et je regrettais d'avoir
accepté
À 17h, un serveur vint me chercher.
— Votre
voiture est arrivée, Monsieur.
Inch
Allah ! Me dis-je, on verra bien. Je n'y avais pas réfléchi mais
17h, pour un diner, c'est quand même bien tôt... peut-être
habite-t-il loin ? Il fallait que de toute urgence je dé-stresse.
Devant
l'hôtel attendait une Mercedes, qui n'était pas un taxi et le
chauffeur vint m'ouvrir la porte. C'était un homme en costume
sombre, grand et mince, le visage étroit, fin, aux yeux très noirs.
Peut-être un berbère de l'Atlas comme j'en avais rencontré lors de
précédents voyages. Nous n'échangeâmes pas un mot et je vis que
nous prenions la route côtière vers Safi. Après quelques
kilomètres ce fut un chemin de terre jusqu'à un grand portail de
bois sombre qui s'ouvrit à notre approche. Le chauffeur stoppa enfin
devant un grand bâtiment de style pseudo mauresque qui devait dater
du protectorat. Toujours aussi muet il m'invita à le suivre sur la
terrasse et vers le grand hall luisant de cuivres astiqués au delà
duquel un patio fleuri magnifique se situait. Je compris que je
devais le suivre sur le grand escalier qui s'élevait au fond et
donnait sur une vaste mezzanine. Là, il ouvrit une porte et parlant
enfin :
« reposez-vous
un peu dans cette chambre, je reviens dans peu de temps pour vous
amener votre tenue et vous préparer. » … me préparer … ?
Une sourde angoisse recommença à m'étreindre sur laquelle je
sentais n'avoir aucun prise.
C'était
une très grande chambre dont le balcon donnait sur un jardin dont je
ne voyais pas la limite qui ressemblait plutôt à une forêt touffue
Sous la futaie s'entremêlaient d'une manière apparemment
désordonné une multitudes d'espèces, qui ne répondant qu'à la
loi de la sélection naturelle occupaient de manière complexe la
totalité du sous-bois. Un mur végétal qui semblait impénétrable
et vaguement hostile.
Le
berbère revint avec un plateau de fruits secs, une théière de thé
à la menthe et sur le bras une splendide djellaba blanche dont le
bas, le col, l'extrémité des manches étaient surligné d'une bande
pourpre qui lui donnait une allure de toge prétexte portée par les
magistrats romains et les enfants. Avec ma barbe blanche et mon age
je ressemblai sans doute plutôt à un haut magistrat.
Il
me servit le thé délicieux et brûlant, disparut dans la salle de
bain, fit couler un bain odorant puis revint et tel un valet de
chambre commença à me dévêtir. Après un mouvement de surprise et
retrait je le laissai faire. Lorsqu'il fut à genoux devant moi pour
déboutonner mon pantalon, l'émotion de mon sexe était perceptible,
néanmoins il me mit nu sans sembler noter mon érection. Il me fit
assoir sur un bidet et s'occupa de me faire un lavement profond,
jusqu'à ce que l'eau rejetés fut limpide comme source. Il me
conduisit ensuite au bain et me frotta tout le corps avec une sorte
de petite serviette de crin jusqu'à rendre à ma peau sa douceur
d'enfant. Puis il me savonna. Nous étions debout face à face, moi
dans la baignoire, lui devant. Ces gestes d'une grande douceur après
l'étrillage précédent firent revenir mon érection que le
savonnage doux de mes parties imtime durcit encore. D'un geste il
m'indiqua le bain afin que je me rince et me repose. La tête lourde,
je m'y suis bizarrement endormi, le thé peut-être......
J'ouvre
les yeux, c'est l'obscurité totale, je ne discerne rien par mes yeux
, mais je sens être assis douloureusement sur des barres
métalliques. Mes mains d'aveugle explorent pour retrouver à nouveau
des barreaux tout autour et au dessus. Je ne peux pas me redresser et
suis obligé de rester assis. Je sens autour de mon sexe un système
métallique qui semble impossible à retirer. Je ne le vois pas mais
j'ai compris que l'on m'a équipé d'une cage de chasteté. Je suis
tenté de hurler mais à la réflexion je préfère me taire et
envisager la situation. Drogué, oui évidemment, et transporté
inconscient dans une cage. Sans doute une mise en scène de Nassim
qui a du prendre comme évangile ce que j'avais écrit sur ce putain
de site. Il faut que je retrouve un peu de calme, sinon, je sais je
vais partir en panique. Après, j'appellerai, enfin j'espère avoir
le courage de le faire.
Après
un moment je tente un « Salam ! » comme un couinement
d'eunuque. Même couiné mon salam me revient en écho, répercuté,
comme dans une grande pièce vide. Rien ne bouge, combien de temps
vais-je encore rester sur ses barreaux qui me torturent
douloureusement les fesses et les cuisses. Impossible de même
s'allonger.
Plutôt
que cette attente douloureuse et angoissante de ne rien savoir de ce
qui va arriver, je commence à appeler de plus en plus fort. En pure
perte. Je n'ai aucune notion de l'heure.
J'ai
entendu un bruit, une porte qui s'ouvre puis plus rien pendant un
temps qui me paraît long. Même si l'on ne voit rien on peut
certainement sentir des présences, et je les pressens. Tout à coup
ma cage est inondée de lumière et aveuglé sous les projecteurs je
ne vois rien au-delà. Deux hommes masqués vêtus de noir, arrivent
à mon contact et de part et d'autre de ma cage empoignant mes bras,
ils posent à mes poignets un large bandeau de velcro muni d'un
mousqueton, et aussitôt effectuent la même opération à mes
chevilles. Ouvrant la porte ils me sortent de la cage mais, debout
dans l'aveuglante lumière, mes chevilles et mes poignets sont
attachés aux barreaux. L'un des deux se glissant à mon côté me
fixe une cagoule de cuir, me replongeant dans le noir, l'autre
ajuste un baillon à boule serré dans mon cou. Tout cri est
maintenant inutile. Un collier est aussi attaché à mon cou dont la
boucle laisse pendre une corde que je sens sur mon ventre et mes
cuisses.
Un
claquement de main.
Je
ne le vois pas mais je sens à leur absence de chaleur que les
projecteurs se sont éteints. Les mousquetons qui me retenaient sont
ôtés et je suis tiré en avant. Le sol que je foule est en
plastique un peu souple. Puis on me fait arrêter
« Le
voici, Maître, il est prêt » Je tremble de la tête au pieds,
parcouru de frisson, de peur mais aussi à cause de la fraîcheur de
la pièce.
Me
voici de nouveau tiré en avant, peut-être le Maître est-il mon
guide et à nouveau je me sens dans le halo de chaleur de
projecteurs, cela me détend un peu.
Il
me pousse dos contre un objet en bois, on sent les matières même
sans voir. J'imagine une croix de St André. J'en avais vu dans
beaucoup de films mais alors, j'étais tranquille à me branler dans
mon fauteuil, ici c'est autre chose. Il m'attache chaque poignet
comme je pouvais imaginer puis les chevilles. Avec un collant toilé,
il me colle la taille contre la croix pour empêcher tout mouvement
du bassin. Un claquement de main à nouveau et se répand dans la
pièce qui réverbère un truc à chier de style new age sensé
peut-être me relaxer... ou peut-être a-t-il très mauvais goût
musical. Je ne peux pas demander car la seule chose que m'autorise ma
bouche pourvue de la boule est de laisser s 'écouler un flot
continu de salive sur mes seins et mon ventre. On brûle de l'encens
aussi et quelque autre herbe odoriférante, un peu enivrante.
Bruit
d'outils que l'on cherche à côté de moi... la peur reprend le
dessus...
Claquement
de main, à nouveau, le Maître semble donner ses ordres ainsi...Un
appareil se met à ronfler. « c'est fait, Maître, pour le
compresseur ». c'est donc lui qui s'occupe de moi.
Mes
tétons enduits de gel sont étirés et brusquement ils sont happés
chacun dans un cylindre pompe. La dépression est très forte et
rapidement la douleur apparaît puis se stabilise. Je ne vois pas mes
tétons mais sans doute sont-il violacés et énormes aspirés ainsi,
de manière continue.
J'ai
naturellement d'assez grosses couilles et le maître ajuste un
collier de cuir à la base du scrotum.. Sa main sur mes couilles me
fait bander mais la cage de chasteté arrête rapidement cet élan
qui deviens vite douloureux. Il a bien remarqué et veut me faire
contrôler mes érections, il me caresse l'intérieur des cuisses, de
nouveau la peau sensible du scrotum. Evidemment je bande mais mon
sexe qui se dilate se heurte à la rigidité et aux sophistiquées
aspérités piquantes de la petite cage. Bientôt la douleur du sexe
me fait oublier la douceur des caresses. Il cesse aussi lorsqu'il a
atteint son objectif, me faire comprendre que c'est lui le Maître.
Ce
n'est pas terminé pour les couilles car des poids suspendus au
collier scrotal les tirent vers le bas (Newton, reste Newton). La
douleur n'est pas très vive malgré le poids important, mais c'est
la durée de l'étirement qui va progressivement la rendre terrible.
Je
crève de chaleur dans ma cagoule très inconfortable et la sueur
coulant de mon visage s'ajoute à la salive.
Je
ne manque pas de rondeur, et le Maître me couvre de pinces, qui
écrasent tous ces plis du cou jusqu'au plus douloureux, l'intérieur
des cuisses, et ce qu'il reste de peau apparente des couilles.
Il
déboite la cage de chasteté et mon sexe recouvre sa liberté mais
pour y fixer de nouvelles pinces.
Je
l'entends s'éloigner de moi, verser du liquide, et il boit...
sûrement à ma santé.
Il
parle en arabe à ses serviteurs, bien sûr c'est un peu stressant de
ne pas savoir la suite des tortures, encore, qu'ayant vu beaucoup de
films bdsm, je puisse imaginer qu'on est loin d'avoir épuisé le
sujet.
Il
revient vers moi. Je le sens poser sa main sur une pince, la tordre
un peu, la douleur augmente puis il l'arrache en la tournant et là,
la douleur est aigüe, violente, brutale, rapide et s'apaise. Il me
laisse le temps d'apprécier le retour au calme et passe à la
suivante puis il augmente la vitesse d'arrachage et la sommation des
douleurs qui se succèdent sans apaisement est une torture
indiciblement aigüe et insoutenable qui me fait hurler dans mon
baillon. Lorsqu'il en a terminé, mes jambes ne me soutiennent plus
je suis trempé de sueur, et agité de soubresauts musculo-nerveux.
Il me laisse respirer un peu puis arrache les pompes à seins et
roule violemment les tétons dilatés entre pouce et index. Les
premières secondes la douleur est d'une violence terrible mais très
rapidement mes seins habitués à des traitements sévères
reviennent à la perception de douleur-plaisir qui immédiatement me
rend le sexe rigide et à mon hurlement succède un gémissement de
plaisir étouffé et aqueux de salive.
Je
ne sais pas comment j'arrive à bander tant l'étirement des couilles
par les poids est devenu douloureux en tout cas j'en suis puni par
une violente gifle sur la queue.
Je
le sens s'éloigner et claquer de la main pour appeler les deux
autres qui se précipitent vers moi, il a du leur indiquer de me
délivrer des poids, ce qu'ils font à mon grand soulagement, ainsi
que de me détacher de la croix de St Andrée... oui mais pour quelle
nouvelle torture ?
Ils
reprennent ma laisse et me tirent derrière eux. Je me débats
faiblement, essaie de leur échapper... pourquoi ? au fond, où
aller, où m'enfuir ? Claquements de main énervés, le serviteur
près de moi semble demander quelque chose au maître. Sur un geste
probablement, ils m'empoignent à nouveau et me tirent derrière eux.
Il me font me courber sur une sorte de banc haut, arrondi, qui me
fait penser à un ancien cheval d'arçon de gymnase. Le tissu qui le
recouvre est doux sous mon ventre. Ils accrochent mes chevilles au
bas du banc et lient mes poignets en traction, en avant de ma tête.
Ainsi
je suis immobilisé, mes fesses offertes. Je n'aurais pas du
résister, je vais certainement être puni. Les différents outils
pour cela je les connais par la lecture des catalogues de sex-shops
mais jamais je n'en ai subi les coups. Les paddles, fouets,
cravaches, chats à neuf queues... et bien d'autres. Si je croyais un
tant soit peu je prierais pour qu'il utilise un padle large, et pas
trop fort, malgré que je sois douillet ce châtiment est un vieux
fantasme et ma bite qui raidit, s'écrase contre mon support. Le
premier contact est une caresse avec l'outil qui va me torturer,
juste pour que je sache à quoi m'en tenir. Heureusement c'est un
paddle. Puis les coups m'atteignent avec une régularité
métronomique mais peu à peu la force augmente et la douleur
devient intolérable jusqu'à me faire débander. Il faut que je
résiste, puis il existe un moment où, je ne sais pas pourquoi,
avec le peu de liberté de mouvement dont je dispose, mes fesses se
sont tendues vers la frappe suivante et la douleur terrible se mue
progressivement en douleur terrible mais désirée, et mon cerveau ne
sait plus discerner cette douleur du désir que j'en ai et peu à peu
ma queue se raidit à nouveau et dans la confusion mentale ou je
suis, je sais plus distinguer la douleur du plaisir. A ce stade
parfois le Maître arrête les coups mais avec un gémissement de
désir, mon cul se tend vers lui pour qu'il frappe encore. Et il
frappe encore, et reprend avec régularité la souffrance-plaisir
qu'il me donne.
Mon
corps demande merci le premier, avant le désir dans mon esprit. Il
s'écroule inconscient sur le cheval d'arçon.
Combien
de temps, épuisé, suis-je resté inconscient ? Probablement ce fut
court.
J'ai
repris conscience au contact de la peau nue moite des deux serviteurs
qui me portaient tout contre eux, contre leur poitrine large, leurs
muscles épais et solides ( sûrement des arabes plutôt que des
berbères fins comme le chauffeur). Parfois au hasard d'un mouvement
je sentais contre moi la rigidité de leur membre.
La
cécité obligée que je subis permet au moindre contact, au moindre
bruit, un envol de l'imagination, mais fatigué, résigné à mon
sort je n'arrive même plus à aller au delà de la reconnaissance du
fait deviné, vers une prescience des évènements à venir.
Ils
m'ont hissé sur une table qui m'a paru capitonnée. Elle semblait
large et ils m'y ont lié bras étirés en croix, jambes écartées,
membres immobilisés par des liens associés aux mousquetons et
certainement aux pieds de la table. Le cou retenu par la laisse
attachée, seule ma tête pouvait se relever, mais avec la cagoule
c'est bien inutilement.
Je
ne peux me fier qu'aux perceptions des sens encore libres et c'est
dans une main que je sens reposer mes grosses couilles. La palpation
délicieuse caresse le scrotum, malaxant légèrement les testicules,
les faisant rouler l'un sur l'autre, les tenant parfois toutes deux à
la fois en exerçant une traction qui reste supportable, même
agréable à côté des poids qui les étiraient précédemment. Très
progressivement la main de l'homme, le Maître sans doute, dont la
paume était fort large les pressait l'une contre l'autre comme de
grosses noix, attentif à ce qu'il ne s'échappent pas
douloureusement vers l'abdomen. Je me sentais profondément bien
allongé ainsi, en étoile de mer, mon corps se relaxant sur le
revêtement capitonnée, doux et tiède. Mes muscles relâchés
enfin, après les tortures précédentes me semblaient totalement
inertes sur la table. La pression sur mes testicules, l'un après
l'autre, devenait plus forte, ils étaient écrasés dans les paumes
du Maître comme en deux étaux parallèles mais la progressivité
savante des pressions, sans brusquerie ni brutalité irradiait des
couilles jusque dans toute la région du bas ventre, répandant une
onde sourde de désir qui durcissait ma verge et me faisait avancer
mon bassin vers les mains qui me pressaient avec tant de science.
Bien sûr il existe un moment ou la douleur devient intolérable, ou
le gémissement devient cri étouffé, et le Maitre réduit son
étreinte et le plaisir revient. Ce traitement se répète ainsi et à
chaque fois la limite de l'insupportable recule et celui du plaisir
progresse. J'ai entendu les serviteurs apporter du matériel,
j'imagine des étaux de serrage, mais pour la première fois la
voix du Maître résonna sèchement dans la pièce et je ne sentis
pas le froid de l'étau, sans doute préférait-il la chaleur du
contact direct et la perception sans filtre des réactions de son
martyr.
Puis
ils m'abandonnèrent étendu sur la table car je ne percevais plus
aucune présence autour de moi, aucun souffle, aucune respiration. Je
me suis endormi dans la chaleur radiante des projecteurs.
C'est
quand ils sont revenus me détacher, que j'ai repris conscience.
Totalement
coupé de la réalité du jour et de la nuit, il est impossible de
quantifier le temps qui passe, le temps n'est qu'un long ruban mou,
indistinct où seuls les moments à la disposition du Maître ont une
réalité effective, mais même ces moments il m'est impossible
d'envisager leur durée, je n'ai que le souvenir qu'ils furent,
souvent une réminiscence physique de douleur résiduelle, de désir
non assouvi, non abouti.
Ils
m'ont repris en main, m'ont détaché puis fait pivoter sur la table
et m'ont installé sur le dos dans la largeur, la tête maintenue
contre sa surface par la laisse nouée par en dessous. Puis ils
replièrent mes jambes vers ma poitrine en passant des liens derrière
les genoux et joignant mes cheville par les mousquetons.
Mon
cul était ainsi , légèrement déporté dans le vide, encore une
fois offert. Les bras en croix sur la table étaient liés aussi et
empêchait leur mouvement.
Un
claquement de main. Je sens les serviteurs se retirer mais une
présence reste contre moi, contre mes fesses et bientôt je perçois
le souffle d'une bouche sur mon anus et une langue qui parcourt ma
raie, s'attardant sur ma fleur serrée et froncée dans l'épaisseur
de ses poils noirs. Parfois je la sens tenter de forcer son entrée.
La sensation est délicieuse et je ronronne de plaisir. J'entends les
serviteurs revenir et poser sur la table une caisse assez lourde.
Puis il détachent mon baillon et s'éloignent.
Fraîcheur
sur mon cul, odeur de menthol, il m'enduit de gel chauffant, et
m'enduisant introduit un doigt, puis un autre qui me caressent
légèrement la prostate. L'érection de ma queue reprend sa
rigidité, il l'enduit aussi de gel-menthol et je ne perçois rien
d'autre de mon corps que ces deux endroits échauffés. Un léger
bruit dans la caisse à mon côté et je sens s'appliquer sur ma
rondelle un gland de latex un peu frais, qui s'introduit lorsqu'il y
exerce une pression légère. Il n'est pas très mince mais
parfaitement adapté à mon anus entraîné. Je le sens très souple,
il me pénètre très profondément comme mon dong de 40cm que je
prends souvent cn entier. Celui là est bien aussi long et pas plus
épais et conserve cette souplesse de serpent qui se faufile dans les
compartiments rectaux successifs. Je me sens détendu sans être trop
dilaté. Délicieuse sensation lorsque les parois rectales impliquées
dans le péristaltisme général serrent rythmiquement ce très long
dong qui doit être semblable au mien. Une dernière poussée légère
le fait pénétrer plus avant et je sens la pression du sphincter qui
l'avale tout entier et se referme derrière lui. Ce long serpent,
souple, doux, pesant, est lové en moi, je le couve et le retiens
immobile. Exquis moment que celui où l'on se sent habité en toute
quiétude. Le Maître m'a laissé le temps de goûter ce moment
délicieux, en me branlant avec lenteur, avant d'introduire ses
doigts, de saisir l'extrémité du gode et le tirer lentement en
arrière. Sa science est grande car il sait qu'une extraction
brutale créant un vide d'air pourrait léser les muqueuses et
abréger la possibilité de se servir de ce merveilleux jouet qu'est
mon rectum. Me voilà vide, dépité mais sans doute pour peu de
temps. En effet un nouvel objet se présente à ma rondelle, qui me
paraît peu large, et est enfoncé lentement en moi. Je sens le
diamètre augmenter progressivement, et la dilatation commence à
devenir douloureuse sous la pression. Je n'ai aucune idée des
dimensions de ce plug, mais sa circonférence doit être imposante,
mes mains liées ne me permettent pas de savoir s'il reste encore
beaucoup d'élargissement à venir. Je suis arrivé sans doute à la
limite possible mais le plug est maintenu en pression et soudain sans
que la poussée soit augmentée je sens mon anus se relâcher
légèrement et avaler ce volumineux jouet. Après les grognements et
gémissements de douleur, c'est le plaisir ineffable de sa glissade
en moi Bonheur d'être à nouveau habité. Là aussi, la Maître me
laisse apprécier ce moment mais le chemin est ouvert et il le retire
lentement avant de le réintroduire, ces fois là sans souffrance
comme si le sphincter avait mémorisé le relâchement nécessaire
pour me permettre de retrouver les bonheurs successifs de réplétion
du rectum.
Sans
doute le Maître a-t-il pensé que mon anus était suffisament dilaté
et ce sont ses doigts qui maintenant jouent avec ma fleur qui doit
être bien défroncée et même un peu enflée. Il rentre sa main
pliée et joue à l'entrée avec mes douces muqueuses, ma prostate;
Je sens son corps approcher de mes fesses et il fait pénétrer son
sexe dans la gouttière de sa main et se branle aussi sur sa main et
en moi. Je sens la chaleur de son pubis sur mes fesses écartées et
entends la satisfaction qu'il éprouve à des petits sons gutturaux
inarticulés qu'il émet. Je suis heureux de lui donner ce plaisir.
Il retire son sexe et introduit sa main. Les jeux précédents m'ont
bien élargi. C'est à peine si mon sphincter ressent une douleur à
l'articulation du pouce. Sa main reste un peu immobile en moi et
part à la découverte de mon rectum velouté. A la recherche des
passages entre les cavités rectales, parfois je sens ses doigts
hésiter sur la direction à prendre et ils viennent s'appuyer sur la
membrane élastique qui les limitent mais le dong de tout à l'heure
a bien aligné les passages et rapidement, son bras sans doute
immergé presqu'au coude est au fond du rectum chatouillant la petite
ouverture du sigmoïde. Il sait qu'il serait dangereux et inutile
d'aller plus loin et sa main allongée, doigt libres et caressants
ou poing fermé parcourent inlassablement mon rectum Parfois il en
sort pour à nouveau y entrer et toujours ces délicieux spasme de
plaisir à la sortie de la main et les sentiment de satisfaction
heureuse lorsque la main qui entre glisse jusqu'au poignet et que mon
anus peut le serrer à nouveau. Ouvert comme je suis, entrée et
sorties peuvent se faire poing fermé surtout lorsque de son autre
main le Maître me branle et que je me sens encore plus béant, plus
ouvert, prêt à toute pénétration. Le Maître le ressens qui le
long de son avant bras fait entrer son sexe et le fait coulisser
lentement jusqu'à sa plus grande épaisseur. Bonheur de son sexe qui
m'encule et me dilate, en même temps que ses doigts caressent le
velours de mes muqueuses. Il paraît très excité car il émet de
légers couinements mais il se retire avant de jouir et revient en
moi dès que son gland à repris son calme. Ainsi au bord de la
jouissance, il va revenir de nombreuses fois. Mon plaisir, je le sens
me tient béant pour son bras et son sexe. Sans doute ma chatte
a-t-elle encore des marge d'élasticité, car il avance son avant
bras plus avant, là où les muscles sont plus épais , et là encore
il glisse son sexe épais, qu'il doit sentir serré comme dans un
étau par mon sphincter à sa limite. Il me laisse le temps de
m'habituer, de l'accueillir dans ma chatte qui dégueule de mucus et
de gel mélangés, puis il reprend ses allées-venues, étroitement
serré en moi. Ces couinements deviennent des gémissements gutturaux
de plaisir. Il s'arrête au bord de l'orgasme, et un peu apaisé,
reviens profond en moi. Son avant-bras est entré au maximum et il me
semble que son poing est fermé et me masse au plus profond du
rectum. Sa main libre qui continue à me branler très lentement
fait participer mon sexe à ce plaisir global, qui se traduit en
spasme de tout le bas ventre et du rectum et irradie dans mon corps
entier.
J'ai
la sensation de planer au dessus de mon corps et de le regarder jouir
dans sa totalité, comme un spectateur qui par une alchimie inconnue,
à distance, ressentirait en double cet orgasme sec et infini. Le
Maître étais doublement en moi, un instant je l'ai senti trembler,
et, dans un cri il lâcha en moi un geyser de foutre chaud, qui n'en
finissait pas de spasme en spasme. Le plaisir que je venais de lui
donner me mena au bord de l'orgasme et je jouis longuement dans sa
main qui me serrait. Il se retira dans une grande douceur et me
laissa pantelant secoué de convulsions. Je n'entendais plus rien
autour de moi et il me fallut un temps assez long avant de recouvrer
mes esprits. Je pensais qu'il était parti mais le Maître était
encore près de moi et pour la première fois j'entendis sa voix
s'adresser à moi :
«
Tu m'as donné beaucoup de plaisir, bien plus que je l'aurais
imaginer.
Mes
serviteurs vont s'occuper de toi puis Sélim reviendra te conduire à
ta chambre. Tu as besoin de repos. Quand tu te sentiras bien, appelle
le. Il t'habillera. Je t'ai invité à diner, mais j'ai peur que ce
soit un souper très tardif ou un déjeuner que nous partagerons.
Nous nous retrouverons sans masque... »
Les
serviteurs toujours aussi nus et copieusement bandés me prirent dans
leur bras pour m'amener à un sofa. Me retirèrent la cagoule et les
bandes des poignets et chevilles. C'étaient de très beaux arabes
trappus, musculeux au sexes bandés d'une rare épaisseur. Toute
cette soirée ils avaient vécu une excitation permanente et leur
sexe palpitant ne demandait qu'à cracher. Je pouvais bien leur
donner ce plaisir : je les fis approcher et essayai de prendre
ensemble leur gland en bouche. A peine les glands étaient ils sur ma
langue qu'ils déchargèrent abondance de foutre épais que je
déglutissais à mesure de leurs giclées.
« Chokran »
me remercièrent-ils et il disparurent par une petite porte au fond
de cette grande pièce vide aux murs lépreux que je découvrais
enfin, où encore restaient les supports de mes tortures.
Marc
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